La restauration en 2018 du tableau de l'Assomption.
Peint au milieu du XIXe siècle, ce tableau a été rénové à l’initiative de l’association des Amis de l’église Saint-Julien de Royaucourt.
Ce tableau a été commandé par le curé de Saint-Julien de Royaucourt en place de 1828 à 1882. En effet L’Abbé SABLIÈRE a été le fondateur le 15 janvier 1831 de la Confrérie de la Sainte Vierge du Saint Rosaire, dont il sera le supérieur jusqu’à sa mort.
Il porte la date du 15 juin 1850 et est anonyme. Il a été réalisée d’après les deux tableaux de Jean-Simon BERTHÉLEMY (1743-1811) l’un de 1766 l’autre de 1790 qui sont exposés dans la Cathédrale de Laon, ces derniers étant très nettement inspirés d’une peinture de Philippe de CHAMPAIGNE, réalisée en 1629/30 et exposée au Louvre.
Le tableau souffrait de nombreux désordres dus au temps et à l’humidité :
- Le panneau composé de 6 planches était déformé, infesté d’insectes xylophages et se désassemblait.
- Le cadre était également déformé, la dorure altérée, les baguettes n’adhéraient plus.
- La couche picturale souffrait de gerçures, rides, soulèvement, griffures, lacunes dus aux déformations du panneau ; elle perdait en lisibilité en raison de l’oxydation des matériaux et de l’encrassement. (Extraits des rapports d’exécution des restaurateurs)
La restauration a fait appel à 3 restaurateurs agréés par la DRAC :
- Marguerite PAROT-PETTINOTTI pour la restauration de la peinture,
- Sylvie GRENIER pour la restauration des dorures et baguettes du cadre,
- Xavier DERAMEIX pour la restauration du cadre et l’accrochage.
Ci dessus, la restauration de la couche picturale (avant/après) : un décrassage minutieux et le nettoyage des taches a étésuivi par le refixage ponctuel des soulèvements en bordure des planches et des lacunes et de certaines gerçures. Les tests ont révélé l’absence de vernis. Le nettoyage terminé, les comblements nécessaires ont étéréalisés y compris dans la majorité des nombreux trous d’envol d’insectes, les premières retouches à l’aquarelle effectuées. Une résine de refixage formulée pour stabiliser la couche picturale et servir de vernis à retoucher a étéappliquée au pinceau, les retouches finales faites dans les gerçures et lacunes importantes ont étéréalisées avec les couleur de restauration Gamblin. Un vernis final a été employée par pulvérisation. (Extraits des rapports d’exécution des restaurateurs)
Le panneau et son cadre ont d’abord été traités par cryogénie pour les assainir. Les boiseries ont ensuite été restaurées, puis les dorures (stabilisation des points d’oxydation et dorure à la feuille de cuivre).
Le budget de la restauration s’est élevé à 13 520 € TTC. Sous maitrise d’ouvrage des communes de Royaucourt-et- Chailvet et Bourguignon-sous- Montbavin, propriétaires du tableau, la réhabilitation a était entièrement financée par le Conseil départemental, l’État (DRAC) et notre association.